Obtenir un crédit immobilier est un véritable parcours du combattant. Et pour cause, l’emprunteur doit respecter une foule de critères : apport personnel, taux d’endettement à 33%, bonne santé financière, revenus stables… Par-dessus tout, il doit être en mesure de fournir une assurance emprunteur qui couvre une défaillance de remboursement. Cette garantie est-elle obligatoire pour obtenir un prêt ? Très bonne question. En voici la réponse.

L’importance de l’assurance emprunteur dans un prêt immobilier

L’assurance emprunteur d’un crédit immobilier a pour vocation de substituer à l’emprunteur en cas de défaillance de remboursement de sa part à cause d’une invalidité, d’une perte d’autonomie ou encore d’un décès. La survenue d’un de ces sinistres entraîne une incapacité de travail et forcément, une baisse de revenus. Sur le papier, l’assurance emprunteur n’est pas obligatoire. Mais en réalité, il est difficile, voire impossible, d’obtenir un crédit immobilier en l’absence de cette garantie. En effet, si l’emprunteur n’a plus les capacités d’honorer ses remboursements, c’est la banque qui prend le risque de ne plus revoir son argent. Et on sait tous que son intérêt principal est de faire de l’argent et non pas d’en perdre. Par contre, depuis les nombreuses lois sur l’assurance, il n’est plus obligatoire d’opter pour les offres assurancielles proposées par la banque. Les assurances extérieures sont autorisées et parfois même recommandées, car elles affichent des tarifs moins chers de 50%.

En parallèle à toutes ces informations, il reste néanmoins intéressant de faire le point sur les raisons qui expliqueraient l’absence de l’assurance. Cette situation découle souvent de la décision de l’assureur. Il se peut que l’emprunteur ait des problèmes de santé, serait trop âgé, exercerait un métier à risques ou pratiquerait des sports à risques. Il devient alors difficile de le couvrir.

Les solutions alternatives à l’assurance emprunteur

Pour autant, ne pas présenter d’assurance emprunteur peut être pallié par la présentation d’autres formes de garantie à l’instar du nantissement. L’idée ici est d’utiliser des placements financiers comme une assurance-vie pour garantir l’emprunt immobilier. Il suffira de nantir le contrat au nom de l’établissement bancaire. Mais attention, avant d’opter pour cette alternative, il convient de prendre en compte ses inconvénients. À commencer par le prix de la démarche qui coûte en moyenne 1000 euros. L’emprunteur ne doit pas aussi faire de retrait sur l’assurance-vie sans que l’organisme financier l’y autorise.

À part le nantissement, envisager une hypothèque constitue une autre alternative. Une garantie hypothécaire est appliquée sur le bien pour que la banque se protège d’une défaillance de remboursement. Toutefois, il ne faut pas oublier que cet acte n’est pas dénué de risques. L’emprunteur peut perdre son bien s’il n’honore pas ses mensualités sans compter que mettre en place une hypothèque est long, complexe et coûteux.

Dernière solution et non des moindres : la caution privée. Il s’agit de choisir une personne qui endossera le rôle de caution personnelle et solidaire. En règle générale, cette solution est utilisée pour les prêts courts ou les petits montants. En effet, comme elle engage la responsabilité d’un autre individu, elle est à manier avec des pincettes, car en cas de problème, c’est lui qui paie les pots cassés auprès de l’organisme financier.

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