Réduire le montant des échéances mensuelles, financer un nouveau projet, éviter une situation de surendettement, faciliter la gestion des crédits… Le rachat de crédit déploie de nombreux avantages, c’est indéniable. Néanmoins, il a aussi quelques aspects négatifs notamment liés à son coût élevé. Quels sont les différents frais liés à cette opération ?
Les frais de dossier
Le premier poste de dépense découlant d’un rachat de crédit a trait aux frais de banque. Ces derniers sont estimés entre 1 et 7% du montant racheté. L’avantage est qu’il est possible de négocier la suppression de ces frais si l’emprunteur présente un très bon profil et un dossier de qualité. Les établissements acceptent également de les annuler en échange d’une domiciliation de revenus. Mais dans ces conditions, l’emprunteur doit prévoir la souscription à un compte bancaire assorti d’une offre proposant carte bancaire, carnet de chèques, autorisation de découvert, etc. Attention, il est interdit d’exiger les frais de dossier avant la signature du contrat. Une simple analyse de dossier doit être gratuite. Idem sur les demandes de devis auprès des professionnels.
Les frais de garanties
Afin de se prémunir contre un risque de non-remboursement, la banque va exiger une garantie pouvant prendre la forme d’une hypothèque ou d’une caution. La prise d’hypothèque est possible pour les emprunteurs propriétaires. L’intervention nécessite de passer par les services d’un notaire et génère forcément des frais. Compter 0,715% du capital pour régler la taxe de publicité foncière et 2% du montant du rachat de crédit pour payer les divers frais d’hypothèque. En choisissant la seconde garantie c’est-à-dire la caution, le coût de l’opération est de 2 à 3% du montant emprunté si l’emprunteur fait appel à un organisme de cautionnement. Par contre, en choisissant un tiers pour se porter garant, aucune charge n’est appliquée.
Les indemnités de remboursement anticipé (IRA)
Lorsque le nouveau créancier rachète les crédits en cours pour pouvoir les regrouper en un seul prêt, il devra s’acquitter d’indemnités de remboursement anticipé auprès des différents organismes concernés par l’opération. S’il est question d’un prêt immobilier, les montants ne doivent pas excéder l’équivalent de 6 mois d’intérêts des sommes payées au taux médian de l’emprunt et ne peuvent pas dépasser 3% des montants qui restent à rembourser. En cas de prêts à la consommation, aucune IRA n’est à régler si les crédits à la consommation datent d’avant le 1er mai 2011 et qu’ils valent moins de 10 000 euros. Pour les capitaux restants dus dépassant les 10 000 euros, l’IRA est de 0,5% si l’échéance du prêt est de moins d’un an et de 1% si elle est de plus d’un an.
L’assurance emprunteur
Lorsque la part des crédits immobiliers à racheter dépasse les 60%, le regroupement de prêts est soumis au régime du prêt immobilier. Dans ce contexte, l’emprunteur devra s’acquitter d’une assurance emprunteur dont le rôle est de prendre en charge le remboursement du crédit en cas d’invalidité, d’incapacité de travail, de chômage ou de décès. Ces frais sont calculés sur la base du coût des échéances mensuelles restantes ou du capital emprunté. Ils vont de 0,18% à 0,7% selon les cas.
Les frais de courtage
Passer par un courtier est très avantageux afin de trouver un rachat de crédit à taux intéressant et à conditions attractives. Néanmoins, cette option a un coût qui représente entre 1 à 9% du montant du nouveau crédit. À noter que ces frais ne peuvent pas être exigés tant que l’opération n’est pas effective. Leur montant dépend de la complexité du dossier.